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Vingt du mois : Juin

 

Bienvenue en été ! Notre tournée habituelle de la Colline de Daval se promène d’un pas tranquille pour la revue du mois de juin. 33 degrés au compteur, une prévision estivale pour ces prochaines semaines et nous voilà équipé d’une terrasse flambant neuve pour la belle saison !

 

Vigne  

Les averses de ses dernières semaines ont permis à l’herbe de pousser à travers les rangs de vigne. Il est temps pour nous de la faucher pour ne pas mettre trop en concurrence notre enherbement et nos grappes vis-à-vis de l’eau disponible. Les rosiers quant à eux se portent à merveilles colorant nos parcelles de blanc rouge et rose. Autrefois ils servaient à prévenir d’une forte pression d’oïdium, un des trois champignons dévastateurs de la vigne. Le rosier étant plus sensible à cette maladie, les symptômes se déclaraient en amont poussant ainsi le viticulteur à traiter préventivement ses cultures. Aujourd’hui ils vous accompagnent le long de la route montant au Castel.

 

Le mois de juin est surtout le mois de floraison de la vigne, une période charnière dans l’année en plusieurs points : 

 

La fleur est délicate, plus il pleut, moins sa fertilité est haute et donc nous perdons des baies sucrées. On parle de « coulure » soit une mauvaise ou non fécondation de la fleur qui engendra de grosses pertes de récoltes.

 

La fleur de vigne est hermaphrodite, elle se féconde elle-même et n’a pas besoin d’insectes pollinisateurs, un simple coup de vent suffit !

 

Lorsque la vigne est en pleine fleur, on compte 100 jours jusqu’aux vendanges. Plus elle fleurira tôt, plus précoce sera la récolte. Cette estimation est une indication précieuse pour la planification des vendanges à venir. 

 

Après fécondation, les premières baies font leur apparition, on appelle cette période la « nouaison ».  Elles ne cesseront de grossir ces prochaines semaines et changerons de couleur en août.

 


Cave 

Un peu de fraicheur retrouvée en entrant dans la cave. Une odeur de bois de chêne flotte dans l’air, Jessica notre caviste nous mijote quelque chose…

Je la retrouve dans le chai à barriques, bien à l’abri de la chaleur extérieure. Elle transvase le Merlot Réserve et le Diolinoir après 18 mois sous bois. Ils seront au repos un mois durant, laissant ainsi les lies et autres dépôts du vin précipiter au fond de la cuve clarifiant le vin.

Pour sublimer nos barriques, on y applique ces fameuse lies de vin, un concentré de levures mortes colorées. L'aspect n'est pas qu'esthétique mais pratique. Lorsqu'il s'agit de remplir le tonneau d'un vin rouge, on n'en verse toujours autour du trou de bonde faisant des taches sur le beau bois de chêne. Cette décoration n'est autre qu'un maquillage en cas d'éclaboussures de Gamaret ou autres Syrah teinturiers.

Le rosé de Sierre est en cage attendant patiemment d’être étiqueté. A déguster prochainement sur notre terrasse…




Verger     

AbriGO ! Enfin les voilà, nous propulsant définitivement dans la plus chaude des saisons. Flopria, Bergeron, Bergeval, Harogem sont leurs petits noms. Cultivés à sept minutes en voiture de Daval dans le village de Réchy au pied de la cascade, ils prennent un maximum de soleil valaisan ces jours-ci. Et ils en raffolent de cet ensoleillement ! « Prunus armeniaca » c’est le nom commun de l’abricotier. Introduit en Europe par l’actuel Arménie, d’où armenica, il est cultivé en Chine depuis plus de deux millénaires. Arrivé en France à la renaissance, il fait partie de nombreux plaisirs importés d’Italie. Les abricots français sont en grande majorités plantés dans la vallée du Rhône et le Languedoc, des régions sèches et baignées de soleil comme notre beau Valais.

Ils sont en vente au magasin de Daval à partir du 20 juin.   

 


Vin du mois

L’Humagne blanche sera notre vin du mois de juin ! Recensé en 1313 dans le registre du Val d’Anniviers, il fait partie des cépages dit autochtones du Valais. Il aurait été introduit dans notre vallée depuis la France mais son origine reste floue et continue d’alimenter certaines croyances ! Il est pour cela appelé aussi le vin des accouchées. La légende raconte que l’on servait un verre d’Humagne aux jeunes mamans, contenant un taux de fer trois fois supérieur aux autres cépages, un traitement rare du terroir. Rare parce que cultivé que sur 27 hectares dans notre canton et aucun autre pays viticole en fait mention.

 

Notre Humagne blanche de Sierre 2022 se déguste ainsi :

 

  • Sa robe est d’un jaune très clair aux reflets gris et vert.

 

  • Son nez est d’intensité moyenne aux notes florales et fruitées. Porté par le litchi et la pêche blanche, apportant beaucoup de fraicheur. Après quelques secondes on y retrouve des notes d’amandes.

 

  • En bouche sa vivacité va vite laisser place à une certaine onctuosité presque crémeuse lui apportant un peu de corps et un bon équilibre. On y retrouve nos notes florales et fruitées. La finale est courte et portée sur une aromatique fumée et grillée.

 

L’Humagne blanche se classe dans notre gamme comme un vin léger et floral. Idéal à l’apéritif ou en accompagnement de fromages, savourez un cépage authentique et rare à la Colline de Daval !   



Article rédigé par Hugo Zufferey, collaborateur à la Colline de Daval.


 

 

 

 
 
 

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